… Au fil du trait.
Massalia
Port.
Mer.
Torpeur.
Un vent chaud venu d’en face souffle sur les pavés
et brûle les linges suspendus.
Sirocco.
Une poudre rouge recouvre tout.
Feu.
Le sel brûle les yeux, l’attente du soir immobilise la côte.
Silence. Calme et endormissement.
Bientôt les vies vont se lever pour déambuler dans la fraîcheur.
Nuit.
Dimanche 26 avril 2020, 20h00, et il fait encore jour.
Sur l’olivier, la mer joue.
Les bateaux s’entrechoquent, marchands, containers, porteurs d’huiles noires…
Les ports sont des villes, les villes sont des ports. Fusion.
Les collines noyées de bleu.
Roches blanches calcaires se jetant dans la mer.
Et l’exil. Et l’attente du retour aux terres. Origines.
Le voyage d’Ulysse ou le voyage de Pénélope, les rôles inversés,
l’un glorifié, l’autre « confiné »… quel est celui qui est allé le plus loin ?
L’arrachement à la terre marine. Vivre. Aux extrêmes. De ces ports et de ce « lac »originel.
Impossible quand on a été imprégnéEs dès l’arrivée par cette brûlure du sel marin.
Attendre les remorqueurs pour être autoriséEs à rentrer au port.
Quand se pointeront-il à l’Horizon ?
Lundi 18 mai 2020, 20h00 et toujours cette lumière du jour !