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Petite fable de la vallée

Il y a fort longtemps, la mer méditerranée et l’océan se rejoignaient jusqu’aux pieds des châteaux pour se fondre dans la Loire, la Vienne et tous les cours d’eau qui font de cette vallée un lieu particulier, transportant ainsi jusqu’à elle, des bateaux de toutes sortes, caravelles, frégates, navires marchands, navires pirates, pirogues et compagnie.
Les géants, ligériens depuis des temps immémoriaux… les accueillirent avec bonhomie car contrairement à ce que l’on dit,  les géants sont pacifistes, ils ont juste des attitudes qui dues à leur taille peuvent, parfois, provoquer la terreur des hommes.
Tout ceci est une question d’habitude. Ces êtres tranquilles qui se délectaient les pieds dans l’eau de la Loire, aux heures chaudes, et qui en quelques minutes pouvaient vous bâtir un château, vous creuser un trou immense dans la roche ou vous agrandir une rivière jusqu’à lui faire toucher la mer, se prirent au jeu d’aider les humains.
Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi dans cette histoire de castels qui poussent tout au long de la Loire comme des champignons…personne n’explique réellement leur construction soudaine. Il y a bien les autochtones, les prisonniers de guerres, et tout ceux dont on ne parle pas… mais cela ne suffit pas. Il n’y a pas assez de traces dans cette histoire de chantiers menés tambour battant d’un bout à l’autre de la Loire… et si cela a été… pourquoi n’en parler qu’à demi-mot… tout simplement les géants étaient là pour aider les humains et finalement tout se passait très bien, la preuve en est, il n’y a pas un recoin de Loire qui n’a pas son château… des plus grandioses aux plus petits, parfois cachés au fond des forêts et des vals.
Ainsi cette histoire est vraie mais elle n’est pas relatée comme il se doit. Allons ! Un peu de sérieux.  Mais nous sommes dans une fable et une fable n’a pas de codes… sauf celui de son auteur.
Allons donc gaiement sur le chemin gambader dans les prés au milieu des vaches qui paissent tranquilles l’herbe fraîche pendant que la vachère s’est endormie à l’ombre d’un noyer devant la Vienne qui coule paisible en contre bas du vieux château où la Jeanne aurait pointé son nez. Allons main dans la main zigzaguant entre les corps des géants endormis eux aussi… profitant du petit air frais envoyé par les feuilles des saules , des noisetiers et des noyers dans la torpeur silencieuse de l’été.
Valkä. Un certain 5 juillet 2019. Val de Loire.
“Dans la nuit” © Valkä.
Hamadryade © Valka. Bientôt en vente sur la boutique : à travers la forêt… Hamadryade
Mirage dans la brume © Valkä.  Bientôt en vente sur la boutique : à travers la forêtMirage
À l’aube © Valka
Dans la nuit © Valka
“Rouge nuit” © Valkä.
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Lunaire

 

Dans la plénitude de son être plus rien ne semblait la relier à la société.
Elle était assise devant le lac.
Sur la berge soudain une lumière blanche, diffuse, recouvrit le matin frais.
Les vapeurs des brumes fondirent  sur les arbres.
La lune de la nuit, ronde, ne partit pas avec le jour.
Ce fut le premier matin lunaire.
Ils l’attendaient, elle le savait…ils voulaient son âme, elle le savait aussi.
Une espèce de lassitude l’envahissait.
Combattre.
Retrouver l’état guerrier.
Ne pas s’endormir.
Vivre.
Novembre 2019

 

FemmeFaucon © Valkä. Encre et huile. Toile suspendue 210 x 110 cm.