« Des marques silencieuses se mettaient à éclore une à une sur son corps, oui sans bruit les feuilles tombaient, criant dans le soleil pâle du jour naissant, le rouge, l’orange et le brun cavalaient bruyamment pour répandre sur l’horizon un trait de la couleur du sang … l’automne dans sa splendeur appelait les lumières d’hiver qui déjà se préparaient à entrer en scène. Il rassembla ses forces et s’enveloppa d’un fin voile de lin, de coton et de chanvre au parfum de myrrhe pour garder en lui toute la chaleur du soleil d’été. Flamboyance. Et le feu automnale, soudain explosa. » Carnet V, extrait # Valka
Étiquette : Carnet de la nuit
La baie
« Jamais, même dans les soubassements de son âme, il n’avait vu ça !
Il décida de quitter la baie une fois la nuit tombée, toutes lumières éteintes.
Danger pour danger, il préférait encore heurter un navire sur cette bonne vieille mer
plutôt qu’autre chose dans les airs. On est marin ou on l’est pas se dit-il pour se rassurer… et le plus lentement possible il hissa les voiles dans l’attente de la nuit noire… par chance, ce soir, la nuit sera une nuit sans lune, se dit-il encore. «
Quand il déboucha dans une calanque au petit matin, tout était fini. Dans le ciel, redevenu normal, dansaient seulement les mouettes.
Journal d’un marin © Valka, 2022
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Carnet de la nuit # Valkä