Il s’imprègne encore un peu des sons produits par ceux qui jamais ne quittent la terre ferme. Ces sons si familiers, des verres, des tasses, des couverts qui s’entrechoquent et se fondent dans le brouhaha des voix, ces sons qui jamais ne connaîtront cette sensation d’être au dessus du gouffre. Le gouffre des profondeurs. Le marin appuyé au comptoir plonge ses pensées dans le noir du café puis le porte à ses lèvres, doucement, chaque gorgée absorbée le rapproche des flots, le rapproche des grands silences étourdissants de ces étendues d’eau à perte de vue qui jamais ne s’arrêtent. Pas de terre, ni de côtes à l’horizon… que l’immensité liquide, humide, brûlante, salée, glacée… terrifiante. Et pourtant, il faut y retourner. Il pose sa tasse, paye et se lève, saluant silencieusement ceux qui savent et sort. L’air marin du petit matin pique son visage… et maintenant quittons la terre.
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