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“Lorsque les femmes…”

TORPEUR ET CANICULE

“Lorsque les femmes lascivement s’assirent sur les marches de la place, dans la chaleur normale de cette terre antique et ancestrale… et que, sans autre artifice que leurs corps au repos elles se mirent à chantonner et discuter, accompagnées d’une légère brise saline, fidèle amie… le temps s’arrêta. Le soleil brûlant d’été, comme toujours est, dansait avec elles, et dans un dessin parfait s’amusait à projeter l’ombre de leur corps sur le sol dallé de ces marches qui mènent au paradis des senteurs d’oranger et de thym. Puis, soudain, elles se levèrent pour rejoindre la mer.”

 

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Playing with sketches…

Dans la taverne du port…

Avant de prendre la mer..

Il s’imprègne encore un peu des sons produits par ceux qui jamais ne quittent la terre ferme. Ces sons si familiers, des verres, des tasses, des couverts qui s’entrechoquent et se fondent dans le brouhaha des voix, ces sons qui jamais ne connaîtront cette sensation d’être au dessus du gouffre. Le gouffre des profondeurs. Le marin appuyé au comptoir plonge ses pensées dans le noir du café puis le porte à ses lèvres, doucement, chaque gorgée absorbée le rapproche des flots, le rapproche des grands silences étourdissants de ces étendues d’eau à perte de vue qui jamais ne s’arrêtent. Pas de terre, ni de côtes à l’horizon… que l’immensité liquide, humide, brûlante, salée, glacée… terrifiante. Et pourtant, il faut y retourner. Il pose sa tasse, paye et se lève, saluant silencieusement ceux qui savent et sort. L’air marin du petit matin pique son visage… et maintenant quittons la terre.

Valkä, 6 nov 2021

“Contes des étendues bleues.”

Dessin 2021 © Valka Remorqueur et visiteurs...
Dessin 2021 © Valka “Remorqueur et visiteurs…”
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Massalia

… Au fil du trait.

 

Homme Oiseau © Valkä
Massalia
Port.
Mer.
Torpeur.
Un vent chaud venu d’en face souffle sur les pavés
et brûle les linges suspendus.
Sirocco.
Une poudre rouge recouvre tout.
Feu.
Le sel brûle les yeux, l’attente du soir immobilise la côte.
Silence. Calme et endormissement.
Bientôt les vies vont se lever pour déambuler dans la fraîcheur.
Nuit.

 

                      Dimanche 26 avril 2020, 20h00, et il fait encore jour.

 

“Massalia” © Valka.

 

Sur l’olivier, la mer joue.
Les bateaux s’entrechoquent, marchands, containers, porteurs d’huiles noires…
Les ports sont des villes, les villes sont des ports. Fusion.
Les collines noyées de bleu.
Roches blanches calcaires se jetant dans la mer.
Et l’exil. Et l’attente du retour aux terres. Origines.
Le voyage d’Ulysse ou le voyage de Pénélope, les rôles inversés,
l’un glorifié, l’autre “confiné”… quel est celui qui est allé le plus loin ?
L’arrachement à la terre marine. Vivre. Aux extrêmes. De ces ports et de ce “lac”originel.
Impossible quand on a été imprégnéEs dès l’arrivée par cette brûlure du sel marin.
Attendre les remorqueurs pour être autoriséEs à rentrer au port.
Quand se pointeront-il à l’Horizon ?
Lundi 18 mai 2020, 20h00 et toujours cette lumière du jour !